La dispersion de cendres : Quelques éclaircissements sur cette pratique désormais courante. On entend tout et n'importe quoi sur cette opération funéraire règlementée. Alors, parlons en ! Episode 1. La dispersion au "jardin du souvenir".
Au cimetière :
Pour disperser les cendres de votre proche au jardin du souvenir, un opérateur funéraire habilité doit vous accompagner. Cela nécessite aussi d'effectuer une demande auprès de la mairie du lieu de dispersion qui délivrera donc une autorisation. Les cendres ont désormais le même statut que le corps des personnes inhumées, elles doivent être traitées avec respect et dignité (article 16-1-1 du code civil). C'était déjà une évidence pour beaucoup, mais le législateur insiste encore sur cet état de fait. Puisque les cendres sont transférées en totalité dans l'urne cinéraire, elles reposent donc en totalité sur le lieu de dispersion. Il n'est pas autorisé d'en prélever une partie avant, ou après l'opération. Il faut donc bien déterminer le lieu de dispersion et de repos éternel des cendres du défunt, car cette opération est irréversible. Par ailleurs, il n'existe aucun matériel ou dispositif règlementaire permettant de récupérer les cendres d'un défunt lorsque ces dernières reposent sur le lieu de sépulture. Seules les urnes inhumées peuvent être "exhumées" ultérieurement.
Pour rappel, la violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux , de sépultures ou de monuments édifiés à la mémoire des morts, la peine est portée à deux ans d'emprisonnement et à 30.000 euros d'amende en cas d'atteinte à l'intégrité du cadavre.
Il est possible d'utiliser un "disperseur", ou une urne adaptée pour ce type d'opération. La famille peut assister à la dispersion, et c'est même recommandé puisque le jardin du souvenir devient ainsi le lieu de sépulture et de recueillement. Il est courant de faire inscrire l'identité du défunt sur un support, lorsque le règlement du cimetière l'autorise.
Certaines communes proposent la dispersion dans le "puit du souvenir", sur des galets posés sur une grille en acier inoxydable, sur la terre meuble et végétalisée…
Législation des cendres funéraires : ce qu’il faut retenir
Le maire est référent en matière de législation ;
Il est interdit de conserver les cendres d’un défunt dans une urne cinéraire chez soi (sauf crémation antérieure au 19 décembre 2008) ;
Les familles ont un délai maximum d’un an pour prendre une décision sur la destination des cendres du défunt ; Passé ce délai, il incombe à la commune d’intervenir ;
Les communes de plus de 2 000 habitants sont tenues d’installer un espace cinéraire dans leur cimetière.
JP
Comentarios