L’éclatement géographique des ménages lié aux obligations familiales, professionnelles ou sociétales, contraint un certain nombre d’entre nous à devoir envisager un transport aérien de l’urne funéraire pour répondre au mieux aux volontés du défunt. Mais quelles démarches réaliser ?
Entre les cendres conservées à domicile avant le décret de 2008, celles déposées au crématorium pour une durée déterminée, celles qui n’ont pu trouver une destination pendant le confinement, le sentiment de devoir prendre une décision rapidement, puis un vide juridique certain, ce n’est pas simple d’adopter la bonne conduite.
En France, si l’acheminement de l’urne peut être assuré par l’ayant droit sans autre obligation que de le pratiquer avec « respect, décence et dignité », le transport aérien vers l’étranger, lui, nécessite un peu de savoir-faire, de patience et de courage.
Si vous vous déplacez en avion, il faut demander à votre compagnie aérienne quelles sont les formalités exigées. Très souvent, et peu importe votre destination, vous devrez présenter un certificat de crémation ou une attestation (pour éviter l’ouverture de l’urne par les agents de sécurité)
Selon les compagnies, les cendres pourront voyager en soute ou en cabine, sous certaines conditions (dimensions du contenant, enveloppant opaque et discret, urne compatible avec les rayons X)
Même si le contrôle de la fermeture de l’urne n’est pas imposé par la règlementation (à la différence d’un cercueil), certaines pratiques locales ont la vie dure et encouragent la pose de scellés sur le couvercle. Cette dernière est souvent réalisée par la police nationale au sein du crématorium qui détient l’urne.
Pour le transport en dehors de la métropole, il vous faudra une autorisation du préfet délivrée par la préfecture du lieu de crémation, ou du lieu de résidence du demandeur.
Le pays de destination impose probablement certaines règles. Il vous faudra une autorisation consulaire par la même occasion !
Vous le voyez, c’est presque simple. Vous pouvez effectuer ces démarches, ou vous faire accompagner par un opérateur funéraire habilité. Les préfectures et consulats demandent des documents qui sont rarement en possession des familles !
Un conseil : Au moment d’organiser les obsèques de votre proche, et si vous connaissez avec exactitude le lieu de destination des cendres à l’étranger, demandez au conseiller funéraire d’intégrer les démarches liées au transport aérien.
JP
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